La phytothérapie ou traitement des maladies par les plantes est apparue très tôt dans l'histoire humaine. On a ainsi retrouvé ses traces dans les documents d'un empereur chinois datant du XXIe siècle av J-C ! Le patrimoine médical hérité des siècles de pratique de la phytothérapie a fait l'objet d'une recherche fondamentale au cours d'une XXe siècle, enrichissant les connaissances et validant le statut de médecine à part entière de la phytothérapie.
Des chinois aux grecs, des arabes aux roumains, les anciens ont très tôt mis à jour la propriété curative des plantes. Ainsi, Susruta, un médecin indien, anesthésiait ses patients avec de la jusquiame, du chanvre indien et de la belladone... au XVIIe siècle av J-C !
Il est intéressant de noter qu'au long des premiers siècles et dans toutes les civilisations, la phytothérapie et la pharmacognosie (la connaissance des remèdes naturels) constituèrent les bases de la médecine moderne.
Les recherches de médecins (Paracelse) et de botanistes, alliées à la découverte de l'imprimerie, font avancer la connaissance et la diffusion des plantes au XVIe siècle. On parle même du "siècle des plantes".
Si au XVIIe siècle la pratique médicale reste riche de nombreux préjugés, la connaissance scientifique avance de plus en plus dans le sens de l'observation et de l'expérimentation des plantes en décoction ou cataplasme. Ce n'est pourtant qu'au XIXe siècle que les chimistes découvrent les principes actifs de nombreuses plantes et que la rencontre avec la biologie confirme le bien-fondé scientifique de la phytothérapie dont l'approche scientifique et l'action thérapeutique des remèdes sont aujourd'hui officiellement démontrées et reconnues.